La veille technologique peut rapidement devenir un trou noir à information : notifications, newsletters, articles recommandés, threads X, releases GitHub... J’ai longtemps alterné entre l’obsession du flux en temps réel et le syndrome de la page blanche, incapable de transformer tout ce bruit en valeur concrète. Avec l’expérience, j’ai construit un système pratique, adaptable et — surtout — durable. Voici comment je m’organise aujourd’hui pour rester informée sans me noyer.
Clarifier l’objectif de sa veille
Avant tout, je définis clairement pourquoi je veille. Est-ce pour :
Poser cet objectif me permet de filtrer dès l’entrée. Si une info ne répond pas à l’un de ces besoins, elle n’a pas la même priorité.
Construire un pipeline d’entrée clair
J’organise les sources en trois canaux simples : rapide, profondeur et action.
Chaque canal a son outil dédié pour éviter le mélange. Par exemple j’utilise Feedly pour agréger les RSS dans le canal Rapide, Pocket pour stocker la profondeur et Notion pour tout ce qui relève de l’Action.
Sources recommandées
Voici les types de sources que je privilégie et pourquoi :
Je favorise les sources primaires (changelog, docs officielles, posts d’équipe produit) plutôt que les reprises systématiques.
Règles de tri et de priorisation
Je me fixe trois critères simples pour garder de la sérénité :
Workflow hebdomadaire (pratique)
Mon organisation hebdomadaire tient en quatre étapes récurrentes :
Outils que j’utilise et pourquoi
| Objectif | Outil | Avantage |
|---|---|---|
| Agrégation | Feedly / Inoreader | RSS centralisé, filtre par tags, export OPML |
| Lecture différée | Pocket / Instapaper | Sauvegarde rapide, offline, highlights |
| Notes & Savoirs | Obsidian / Notion | Lien entre notes, templates de synthèse |
| Automatisation | Make / Zapier / IFTTT | Routage automatique (ex. RSS -> Pocket -> Notion) |
| Captures & highlights | Readwise | Rassemble highlights, révision spaced-repetition |
Automatisations utiles
Les automatisations permettent d’économiser du temps mental. Mes automatisations favorites :
Attention à ne pas automatiser la surcharge : chaque automatisation doit réduire une décision que vous ne voulez plus prendre.
Structurer la connaissance
J’organise mon base de connaissances autour de fiches réutilisables :
Ces fiches sont taguées et liées entre elles (ex. Obsidian backlinks) pour que l’info devienne réellement exploitable.
Transformer la veille en actions
La valeur de la veille, pour moi, c’est l’action. Je transforme l’information en tâches concrètes :
Mettre une date d’expiration sur les tests évite d’accumuler des expérimentations inachevées.
Mes astuces pour ne pas saturer
Quelques règles simples que j’applique quand l’info devient trop dense :
Mes indicateurs de succès
Je mesure moins en volume qu’en impact :
Si je peux répondre positivement à ces questions, ma veille est efficace.
Enfin, je me rappelle souvent que la veille n’est pas une fin en soi : c’est un levier pour prendre de meilleures décisions, lancer des expérimentations et nourrir un discours professionnel. L’important n’est pas d’être au courant de tout, mais d’être au courant de ce qui compte vraiment pour vos projets.